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«Là où s'est arrêté le feu». Cette photo prise en 2017 montre une véritable ligne d'arrêt d'un feu de forêt sur la Côte-Nord, inspirant le nom du projet.

Là où s'est arrêté le feu.
Éditions Feu et Feldspath

 

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Baie-Johan-Beetz (QC), 2013: Un feu détruit 600 kilomètres carrés de forêts et s'approche dangereusement du village. Aux limites du brasier, une roche blanche aux allures de quartz se révèle sous les lichens rongés par les flammes. Après le drame, on trouve une coupure nette et mystique là où s'est arrêté le feu.

«Là où s'est arrêté le feu» est un projet de musique minimale et de poésie sonore s'échelonnant de 2015 à 2019. Les sons sont enregistrés lors d'immersions sur la Côte Nord et en Abitibi: à l'île au perroquets, à l'île d'Anticosti, à Natashquan, à Sept-Îles et à La Motte. Chacune de ces pièces raconte un moment, un état d'esprit, une rencontre, un souvenir qui, avec la musique et les sons naturels, révèlent une beauté, une mélancolie que j'ai pu ressentir en tant qu'acteur/observateur en ces milieux.

«Là où s'est arrêté le feu», c'est le récit de contemplation de 4 années de dévouement à des causes plus grandes que moi, des moments inoubliables d'accomplissement et de reconnaissance, puis un moment d'épuisement. Durant la post-production de ce projet, j'ai senti le feu s'éteindre en moi. Ce fut un véritable défi d'y faire face, de tenter de survivre et de redéfinir les aspects de ma vie qui me sont chers. De mieux savoir choisir ce pour quoi il vaut la peine de vivre, d'accorder du temps, de l'énergie et de la passion.

Cet album est dédié à tous ceux et celles avec qui j'ai pu me lier d'amitié durant ces années de voyage, particulièrement la population de l'Île d'Anticosti.

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Baie-Johan-Beetz (QC), 2013: A wildfire destroyed 232 square miles of forest and dangerously approaches the village. A quartz-like white rock is revealed while the trees and lichens are eaten away by the flames. After the tragedy, a mystical clear cut can be seen where the fire stopped.

« Là où s’est arrêté le feu » is a project of minimal music and sound poetry ranging from 2015 to 2019. The sounds are recorded during long immersions on the North Shore and Abitibi (QC): from Île-au-Perroquets, Anticosti Island, Natashquan, Sept-Îles or La Motte. Each of these pieces revisit a moment, a state of mind, an encounter, a memory which, with the music and the natural sounds, reveal a beauty, a melancholy that I had the chance to feel as an actor/observer in these environments.

"Là où s'est arrêté le feu" is the story of contemplation of four years of dedication to causes greater than me, unforgettable moments of accomplishment and recognition, then a period of exhaustion. During the post-production of this project, I felt the fire fade away inside of me. It was a real challenge to face it, to try to survive and to redefine the aspects of my life that are dear to me. Better knowing what to choose for what it is worth giving time, energy and love.

This album is dedicated to all those with whom I was able to befriend during these years of travels, especially the population of Anticosti Island. 

credits

released September 13, 2019

Idée originale, scénario, enregistrements, composition, synthétiseurs, guitare, échantillonnage, montage, mixage et photographies:
Tom Demers;
Violoncelle dans "Ran Massy's Dog - Nanikana River": Marie-Hélène Massy-Émond;
Échantillons de piano sur "La Privation": Charlotte Brousseau.
Infographie: Justine Lambert

Original Idea, Scenario, Recordings, Compositions, Synthesizers, Guitar, Samplings, Editing, Mixing and Photography: Tom Demers;
Cello in "Ran Massy's Dog - Nanikana River": Marie-Hélène Massy-Émond;
Original piano samplings on La Privation : Charlotte Brousseau.
Infographics: Justine Lambert

Songs to Travel in an Astro van est un projet musical parallèle à ma pratique de l'art sonore. Il vise à établir une pratique ironique du traitement du son, encré dans notre époque de démultiplication des plate-formes et de déficit d'attention chronique des usagers du web, symptomes du consumérisme de la culture qui se fait parfois au détriment des artistes sonores, puisque le sonore demande à se déployer dans le temps, donc à accorder une attention soutenue.

 

La musique a été produite à partir d'un processus d'échantillonage stricte et contraintes auto-imposées. Les sons échantillonnés ne devaient provenir que des chansons d'un seul album de Mitsou trouvé au hasard dans une boutique d'objets usagés. 

 

Un tourbillon d'énergie et d'optimisme auquel on ne s'attendait pas. La contextualisation autour de la caravan ainsi que le style musical nous propose une expérience jubilatoire, décalée de l'expérience suggérée.

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La description du projet pour l'auditeur va comme suit: 

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Songs to travel in an Astro van
 

t's raining, you're in a forest in your astro van. The road is dust and rocks. Drive up the hill. The landscape reveals itself to you. Go out in the rain, take a picture. A film picture. You're all wet. Rain is warm. There is a lightning. You're alive. Enjoy the view.

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1. Through the map

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Everything is green and dust. It's just a forest, but it's all yours. 

You don't know where you are anymore.

 

2. Gates to the woods of Makasti.

It's almost dark. You don't know what's in there. You pass the gate and accelerate.

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Feu et Feldspath: Label en art sonore

 

C'est avec la prémisse que le sonore peut générer la poésie autant que l'écriture, la parole ou l'image visuelle que Feu et Feldspath (FeF) propose une opportunité de diffusion en art sonore: Un cinéma contemplatif sans image et non-narratif souvent accompagné d'une musique minimale. L'oeuvre n'est ni exactement une pièce électroacoustique ni un récit documentaire mais quelque chose précisément entre les deux. Une musique documentaire du vécu. L'art sonore se construit de figures de styles au matériau sonore brut qui, grâce à un traitement par le montage, joint les échantillons sonores en trame narrative, faisant du sonore son propre vecteur de sens, émancipé du cinéma et de la musique. 

 

La matière sonore est inter-changeable, reproductible, re-constructible, par le ré-enregistrement et le montage. On peut à sa guise imiter le son d'un objet ou l'enregistrer à sa source naturelle. Les objets mis en scènes n'ont pas d'identité propre. L'auditeur reconnait des sons de son quotidien, y colle son propre vécu. C'est là qu'intervient la poésie dans le sonore. La possibilité de ne pas coller de visage aux gestes ou paroles produit de la mélancolie, offre une liberté à l'auditeur de s'imaginer lui-même, d'imaginer ses proches, des lieux qu'il ou elle a déjà visités. Le sonore est un médium du temps mais aussi du vécu. En se déployant, il impose au spectateur de dédier un moment d'écoute et par son côté organique, intime mais impersonnel, il se colle au vécu de quiconque.

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