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Prémisse.

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Au travers du chapitre anticostien de Résidence Nomade, j'ai eu la chance d'accueillir plus de trente-cinq artistes de toutes les disciplines à l'auberge de la Pointe-Ouest qui fut également ma demeure durant ces quelques mois. Plusieurs artistes m'ont raconté être rentrés chez eux transformés. Comme quoi la puissance de la particularité anticostienne est non négligeable dans l'imaginaire, par sa beauté incomparable, sa démesure, les rencontres et le sentiment de liberté qu'on y ressent. Ils et elles découvraient l'île pour la première fois et s'apprêtent à diffuser aujourd'hui des créations que l'île leur a inspiré, livrant un message contrastant avec les années passées, un message éminemment politique. 

 

J'ai ainsi eu le privilège de rencontrer toutes les cohortes d'artistes de deux saisons, mais aussi les habitants de l'île et des travailleurs saisonniers Avec eux, j'ai pu visiter l'île de long en large pour étudier autant le motif paysager naturel que celui des industries, tout en profitant de l'occasion pour apprécier ces précieux moments et tisser des liens d'amitiés.

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Cette série est une tentative de dresser un portrait d'une île aux richesses évidentes, qui révèle par ailleurs une Histoire surprenante sur un territoire meurtri par l'exploitation forestière, les sécheresses, le péril pétrolier ainsi que l'exode de sa population et la surpopulation de cerfs de virginie.

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L'avenir de la communauté anticostienne est loin d'être garanti, mais l'île doit être vantée pour ses richesses et protégée en connaissance de cause face à la vision extractiviste du territoire qui prévaut encore au sud du pays. Nous devons toutefois rester sensibles aux besoins locaux, car la survie du mode de vie anticostien dépend de projets de développements capables d'offrir des emplois à long terme pour attirer des familles et re-dynamiser la communauté. De tels projets structurants à long terme et ancrés dans le développement durable sont encore à créer. 

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