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Ma pratique photographique prend forme autour de séjours d’immersions dans différentes régions éloignées québécoises et canadiennes. Constatant le manque de documentation concernant l’état réel du territoire et l’apparente indifférence du citadin à ce sujet, j'ai fait de l’extraction industrielle mon sujet de prédilection en misant sur une couverture sobre et sans jugement. Militante sans être dogmatique.

 

La dévastation surprend par sa beauté et révèle une présence qui tend à se questionner sur l'acte d'habiter le territoire. Il importe de voir concrètement, de ramener des images en ville. Cela participe à ma quête d’atténuer les gouffres culturels inter-régionaux, pour que se développe une culture de bienveillance face au territoire, contrastant avec l’attitude coloniale qui prédomine depuis des siècles. Je met donc en parallèle des paysages intouchés et d'autres industriellement exploités en usant du même traitement qui mène à esthétiser le sujet dans sa beauté ou sa laideur subjective.

 

Je me dissocie de l’escalade technique de la photographie actuelle et mise sur des cadrage en noir et blanc qui révèlent le sublime, une esthétique du vertige face aux motifs de dévastations. Si la photographie argentique est appelée à disparaître, le dernier sel d’argent devrait servir à photographier la dernière mine.

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